Ephèse


Ephèse est le site antique le plus visité de la Turquie. Les premières traces d'une ville remontent au 12ème siècle av JC, mais le véritable essor de la ville ne débuta qu'au 10ème siècle, avec l'arrivée des ioniens. Elle devient alors une importante ville et un carrefour d'échanges commerciaux, en plus d'un lieu de pèlerinage important pour la déesse Artémis. Ensuite les richesses de la ville ne tardèrent pas à exciter les convoitises du roi lycien Crésus, puis du perse Cyrus et ensuite d'Alexandre le grand. Mais c'est le roi Lysimaque qui commença les premiers travaux en aménageant un nouveau port au pied des monts Pion et Coressos. La ville tomba sous la domination romaine, suite à une révolte des éphésiens qui massacrèrent 80000 romains en un jour. C'est le général Sylla qui réduisit la ville en cendres. Mais c'est en 27 av JC que Auguste décide de faire de Ephèse la capitale d'une grande province d'Asie. Dès lors la ville se couvrit de prestigieux monuments. Mais la ville devient ensuite le siège d'un évêché important, suite au passage de Paul en 53, puis de saint Jean. Mais le recul de la mer allait sceller le déclin de la ville. Le port s'ensabla sous les alluvions de la rivière Caystre, baignant la ville dans une atmosphère malsaine et marécageuse.


On commence la visite par le quartier du théâtre. Celui ci est adossé au mont Pion, et il était l'un des plus vastes du monde antique, puisqu'il pouvait contenir jusqu'à 25000 spectateurs. Le dernier gradin se trouve à 38 mètres de hauteur, tandis que la cavea forme un demi cercle de 154 mètres de diamètre. Du haut du théâtre on distingue au fond l'emplacement de l'ancien port, la rue Arcadienne, bordée de colonnes, qui desservait sur la droite une grande agora romaine, bordée de plusieurs gymnases. Sur la gauche on distingue la rue de marbre qui donne sur la bibliothèque de Celsus.



La bibliothèque de Celsus dresse sa façade à l'angle de la rue de marbre et la rue des courètes, qui marque le passage entre le quartier bas et le quartier haut de la ville. Cette bibliothèque possédait plus de 12000 rouleaux, ce qui constitua le troisième plus grand fond culturel après Alexandrie et Pergame. Mais toutes ces richesses disparurent dans un incendie au 3ème siècle ap JC. Cette façade est un véritable chef d'œuvre, construit en 114 ap JC par le consul Julius Aquila à la mémoire de son père, gouverneur de la ville.





Lorsque l'on remonte la rue des courètes on passe devant un ensemble qui se compose des thermes de Scholastikia, de latrines publiques et d'une maison close. En face se trouve un quartier de maisons en terrasse dont on peut admirer les superbes mosaïques et les peintures murales. Ensuite on se retrouve devant le temple d'Hadrien, élégant monument bâti sous le règne d'Hadrien, qui se compose d'un porche corinthien précédant une salle carrée dont l'entrée est surmontée d'une arche ornée en son centre d'une très jolie Tychée déesse de la fortune. A côté se trouve la fontaine de Trajan, important monument dont il ne reste que quelques colonnes. Ensuite on passe la porte d'Héraklès, qui donne sur l'agora d'Etat. Celle ci est bordée par le temple de Domitien, dont il ne reste que deux colonnes, d'une basilique, de thermes et d'un odéon qui pouvait contenir 1400 personnes. Il faisait office de salle de concert mais aussi de salle de réunion du sénat. A côté se trouvait le prytanée bâtiment qui renfermait le feu sacré de la cité.




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